NOUVELLES du 28 juin 2011

 

Lettre du 28 juin 2011

 

Chers collègues de l’APRUM.

 

C’est avec beaucoup d’émotion que je m’adresse à vous en tant que successeur de Jacques St-Pierre à la présidence de notre association. Émotion, fierté et, ma foi, un peu de trac.

Jacques nous laisse une APRUM dont il y a tout lieu d’être fiers et reconnaissants. C’est précisément ce que nous lui avons dit le 31 mai dernier, lors de la 27e assemblée annuelle qu’il présidait dans le M 415. Jacques Boucher

La maison est en ordre. Le Conseil compte des membres expérimentés et dévoués auxquels viennent de se joindre trois « jeunes recrues », les moyens financiers sont modestes mais équilibrés, nous comptons un peu plus de 600 membres dont 85,4% sont en règle; le secrétariat fonctionne bien. Notre régime de rentes (que nous devons en grande partie à l’intervention de Jacques St-Pierre dans les années 50 et à la participation de Robert Brunet au Comité de l’UdeM) fait l’envie de tous par ses avantages, sa solidité et sa capacité de surmonter très honorablement les crises qui ont secoué tous les régimes de retraite de la planète. Notre régime d’assurance-santé Croix-Bleue nous protège contre les aléas et les risques que notre âge nous fait encourir; son coût reste raisonnable tout compte fait. On peut prévoir des tensions de ce côté dans l’avenir, mais la situation reste relativement stable. Certains souhaiteraient que les bénéfices couvrent également l’assurance dentaire et l’assurance-voyage, mais les coûts semblent prohibitifs. Là aussi, l’expertise de Jacques St-Pierre fait de l’APRUM un partenaire respecté et dont l’avis compte pour beaucoup.

Des échanges récents et l’accord de principe de la direction de l’UdeM nous portent à croire qu’il est encore possible d’améliorer les modalités du passage de l’état de professeur à celui de retraité et d’accroître les liens que les retraités entretiennent avec l’institution. Il y a tout lieu de croire que la direction de l’UdeM veut faire appel de façon plus systématique et structurée au bassin des bâtisseurs et des experts que nous formons. C’est ce qui fait la force de l’APRUM, c’est ce que nous comptons « exploiter » dans l’avenir.

Le prestige et l’expérience de Jacques Saint-Pierre ont permis à notre association de se bâtir une crédibilité impressionnante. Cette crédibilité est sans aucun doute notre capital le plus précieux, celui sur lequel nous comptons pour l’avenir.  Notre rôle premier consiste à bien gérer cette crédibilité et à l’utiliser dans l’intérêt des membres et de l’UdeM.

La préparation des derniers Grains de sagesse m’a donné l’occasion de me pencher sur la carrière de Jacques qui débute dans les années cinquante. C’est une carrière étonnante qui compte un nombre impressionnant de « premières » et de créations: Centre de calcul, Département d’informatique et de recherche opérationnelle, Centre de recherches mathématiques, Association des professeurs, fonds de retraite, vice-rectorat à la planification, Bureau de recherche institutionnelle, direction de l’enseignement de service en informatique, APRUM… et j’en oublie…

Ce qui est encore plus étonnant, c’est sa manière de faire tout cela. Élégance, gentillesse, sagesse, bien sûr,  mais aussi et surtout audace, fermeté, volonté de fer. Reconnaître les peurs, les limites et aller de l’avant. Une leçon de vie, un modèle, un mentor. Comment faire plus, faire mieux, faire autrement, et sans se faire d’ennemis? Voilà Jacques St-Pierre… qui a profondément transformé l’Université de Montréal. Et voilà pourquoi le recteur Breton et la Chancelière l’ont nommé vice-recteur émérite lors de l’hommage du 31 mai dernier.

Cher Jacques. J’ai fait partie des privilégiés à qui tu as fait confiance, depuis 1968, que tu as encouragés, à qui tu as facilité le parcours universitaire. Un immense MERCI.

 

Jacques Boucher, fièrement votre président depuis le 31 mai.

 


L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE DU 31 MAI


QUELQUES COMMENTAIRES DE GILLES RONDEAU, SECRÉTAIRE

L’Assemblée générale de l’APRUM du 31 mai dernier s’est déroulée sous le signe du départ de Jacques St-Pierre qui la présidait pour la dernière fois. Plusieurs témoignages de reconnaissance et d’appréciation pour les services rendus lui furent communiqués notamment par le nouveau président élu, Jacques Boucher. En tout, 61 professeurs et professeures retraités ont assisté à l’AGA dont la tenue précédait immédiatement la cérémonie de remise du titre de vice-recteur émérite  à Jacques St-Pierre par le recteur Guy Breton et la chancelière Louise Roy. Au cours de l’Assemblée générale, le comité des candidatures a présenté son rapport, lequel dévoilait le nom des membres formant le nouveau Conseil soit Jacques Boucher (Droit) président,  Denise Angers (FAS-histoire) vice-présidente, Jean-Robert Derome (FAS-physique) trésorier, Gilles Rondeau (FAS-service social) secrétaire. Les conseillers élus par l’assemblée sont les suivants : Robert Brunet (FAS-mathématiques), Judith Comeau (FAS-psychologie), Marie-Thérèse Lefebvre (Musique), Raymonde Marinier (Pharmacie). à ceux-ci s’ajoute Jacques St-Pierre, qui continuera à siéger aussi au Conseil à titre de président sortant.

Comment ne pas souligner la présence de Jean-Paul Lussier au Conseil de l’APRUM comme président sortant depuis…27 ans. Voilà un autre bâtisseur de l’Université et de l’APRUM à qui nous tenons à manifester notre reconnaissance et notre admiration.

Le trésorier a présenté son rapport sur les états financiers de l’APRUM. Notre association terminera l’année avec un léger surplus et la cotisation annuelle restera fixée à 40$. En ce qui a trait au Régime des rentes de l’Université de Montréal (RRUM),  Robert Brunet a fait un bilan de l’état du régime. Le rendement de nos investissements a été de 9,3% en 2010. Toutes les années de service jusqu’au 1er janvier 2006 continueront à être indexées à 100%. à partir de janvier 2012 la partie de la rente concernant les années de service postérieures au 1er janvier 2006 sera, elle, indexée à 75%.  

En ce qui touche notre régime d’assurance santé avec la Croix Bleue, les membres subiront une augmentation de leur prime de l’ordre de 6,9%. Les cotisants vivent plus vieux et consomment davantage de médicaments et de services de soins de santé mais nous réussissons à maintenir les hausses de coûts à des niveaux raisonnables.

Une grande ovation a été faite par les membres présents à Jacques St-Pierre à la suite de son dernier discours où il a remercié ses collaborateurs et les professeurs retraités de leur confiance renouvelée et de leur appui au cours des 27 ans de sa présidence de notre association.


Gilles Rondeau


PREMIÈRE RÉUNION DU CONSEIL, LE 7 JUIN 2011

Nous nous sommes réunis pour la première fois le 7 juin pour faire le tour des différents dossiers à traiter au cours de la prochaine année.

Ce fut un tour d’horizon qui nous a permis de faire deux constats généraux :

L’ensemble de la « maison APRUM » est en bon état et les « grands dossiers » en sont à la phase du maintien et de la consolidation : le Régime des rentes, l’assurance-maladie, la qualité de notre site Web,  la Lettre du Président, les Grains de sagesse, le fonctionnement du secrétariat, la crédibilité de l’APRUM auprès de la communauté universitaire, les relations avec les membres…

Par contre certains volets de nos activités mériteraient d’être améliorés ou mieux utilisés : les modalités de la prise de retraite, le sentiment d’appartenance et de participation à l’ensemble de la communauté universitaire, le nombre de nos membres et leur participation à nos activités notamment la fréquentation du Club informatique et de nos dîners mensuels, une utilisation plus intensive de notre site Web, une meilleure connaissance des services offerts à nos membres, la réponse de l’APRUM à une invitation du recteur Breton à assumer des responsabilités de mentorat, les liens éventuels avec d’autres groupes de retraités dans et hors de l’UdeM…

Au fur et à mesure du progrès de notre réflexion, nous vous tiendrons au courant des développements. Je communiquerai avec vous au cours du mois d’août ou dans les premiers jours de septembre.

Jacques Boucher


Hélas…..

 

Hommage à Paul Arminjon

Paul Arminjon, professeur titulaire au Département de mathématiques et de statistique de la Faculté des arts et des sciences, est décédé le 28 avril dernier. Diplômé de l'UdeM en mathématiques en 1968, Paul Arminjon fut d’abord chargé d’enseignement en 1965 avant d’être engagé comme professeur en 1969. Promu à l’agrégation en 1973, il devenait professeur titulaire en 1980.  Pendant plus de 40 ans, il a enseigné les mathématiques et a contribué à former plusieurs générations de mathématiciens québécois.

Pionnier de l'analyse numérique, il était membre du Laboratoire de mathématiques appliquées et s'est intéressé notamment aux méthodes de calcul des solutions des systèmes d'équations hyperboliques non linéaires. Il entretenait des relations suivies avec les milieux de recherche étrangers, en particulier avec Princeton et les universités allemandes. Il a publié un nombre important d’articles spécialisés en mécanique des fluides et a profité d’une réputation mondiale dans ce domaine.

Ses anciens étudiants conserveront un souvenir impérissable de ce grand professeur à l'esprit clair dont les exposés mathématiques étaient tout particulièrement lumineux et dynamiques. « Paul aimait profondément l'enseignement », a tenu à souligner la directrice du Département de mathématiques et de statistique, Véronique Hussin. Sa contribution au séminaire de mathématiques supérieures est demeurée dans les annales du département. Et durant toute sa carrière, il a bénéficié de subventions des conseils subventionnaires, ce qui témoigne d'une activité scientifique soutenue.

Il importe de signaler, et c’est à son crédit, que le professeur Arminjon s’est impliqué dans les instances universitaires, notamment le Conseil de la FAS sur lequel il aura siégé près de 13 ans et l’Assemblée universitaire, pendant 8 ans. Qu’il en soit remercié!

Michel Lespérance


Hommage à Pietro Boglioni

Pietro Boglioni, professeur titulaire au département d’histoire, est décédé le 30 avril dernier. Italien d'origine et spécialiste de l'histoire du christianisme antique et médiéval, Pietro Boglioni a complété sa maîtrise en études médiévales à l'Université de Montréal en 1965, puis a effectué son doctorat à l'Université pontificale Saint-Thomas-d’Aquin à Rome. Son Ph.D. en histoire du christianisme ayant pour sujet Miracle et merveilleux religieux chez Grégoire le Grand. Théories et thèmes, fut complété en 1971.

C’est en 1965 qu’il se joint à l’Institut d’études médiévales à titre de chargé d’enseignement puis de professeur adjoint, en 1971. Promu professeur agrégé en 1971, il est titularisé en 1983. Au cours de sa carrière à l'Université de Montréal, le professeur Boglioni s'est spécialisé en anthropologie religieuse du moyen âge, s'intéressant particulièrement à la religion populaire, à l'hagiographie et aux miracles, étudiés dans une perspective d'ethnologie historique. Le professeur Boglioni a assumé la direction de l’Institut d’études médiévales de 1975 à 1977 et de 1982 à 1983. à ce titre, il était membre du Conseil de la FAS. Il y fut élu de 1981 à 1984. Il a également été membre de l’Assemblée universitaire de 1983 à 1987 et de la Commission des études de 1984 à 1987.

Pietro Boglioni a par ailleurs été pendant plusieurs années un conférencier apprécié des Belles Soirées de l'UdeM. Les auditeurs l’écoutaient avec fascination relater l'histoire des papes, des croisades ou encore la pratique de l'exorcisme. « Pietro était un homme passionné, plein de feu et de foudre, témoigne Michael Carley, directeur du Département d'histoire. On pouvait batailler parfois sur les questions qui nous passionnaient, mais ce n'était que des feux de paille entre collègues qui s'aimaient bien.  Maintenant, il est parti.  Nous ne le verrons plus arpenter les corridors du Département, mais nous ne devrions pas l'oublier.  Même ces derniers quelques mois, ses collègues et ses étudiants lui manquaient.  Son université et son travail lui manquaient.  C'était un vrai historien, et un enseignant engagé avec toute son âme dans son métier.  Même malade et accablé, il n'avait qu'une idée: revenir enseigner. Je m'incline à la mémoire de cet homme.  Il est mort, mais il restera longtemps dans les pensées de ses amis et de ses collègues. »

 Pietro Boglioni était aussi bien connu des journalistes à qui il accordait des entrevues sporadiquement lorsque ses sujets de prédilection faisaient surface dans l'actualité, comme l'élection d'un nouveau pape. Le sujet qui a lui a apporté le plus de notoriété est sans contredit le roman Da Vinci Code, de Dan Brown, alors que tous se demandaient si c'était une histoire véridique ou vraisemblable. Le professeur Boglioni a alors accordé moult entrevues pour expliquer que cet ouvrage « était un roman, avec des personnages fictifs, plusieurs incohérences et  aussi de pures inventions ». Il en est ressorti la publication d'un ouvrage explicatif Le Da Vinci Code.  Le roman. L'histoire. Les questions, qui a connu un grand succès auprès du public et de la critique et qu’on peut qualifier de « Code Boglioni ».

Michel Lespérance


L’équipe de direction de l’APRUM vous souhaite un bon été et de bonnes vacances.

Nous maintenons les services de secrétariat pendant l’été.
Vous pouvez nous joindre à aprum@assoc.umontreal.ca
Ou en laissant un message au 514 343-7635

Vos coordonnées (adresse, appartement, téléphone, adresse courriel,…) changent?
Dites-le à l'APRUM.

 

Jacques Boucher
Président