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Les propos du Recteur de l'Université de Montréal devant la Commission des Institutions

 

Comme plusieurs collègues, j'ai été profondément choqué de prendre connaissance des propos complètement déplacés du Recteur de l'Université de Montréal, M. Guy Breton, devant la Commission des Institutions, tels que rapportés par les journaux, le vendredi 7 février 2014.

Rodrigue TremblayComparer le gouvernement démocratique du Québec au gouvernement fasciste et meurtrier du Général Franco dépasse vraiment les bornes.

En tant que professeur émérite de l'Université de Montréal, je m'insurge contre ce genre de propos qui jettent du discrédit sur l'institution dans laquelle j'ai œuvré pendant trente-cinq ans.

Je me réjouis que le Syndicat des professeurs et professeures de l'Université de Montréal (SGPUM) s'est publiquement dissocié des propos que M. le Recteur a tenus devant la Commission des Institutions le vendredi 7 février dernier. Il en allait de la réputation de l'Université de Montréal en tant qu'institution de haut savoir que cette contre-performance soit dénoncée.

Il faut aussi saluer la position qu'a prise l'Assemblée universitaire de l'U. de M., laquelle, tout en défendant la liberté académique et en se plaçant au-delà de la partisanerie politique, a affirmé de façon unanime l'attachement de l'Université de Montréal aux valeurs de la laïcité, et au principe de la neutralité religieuse de l'État et à celui de l'égalité entre les hommes et les femmes.

Rodrigue Tremblay, professeur émérite
Département de sciences économiques,
Université de Montréal
Auteur du livre « Le Code pour une éthique globale, vers un civilisation humaniste », Liber, 2009.