NOUVELLES du 9 juin 2009

 

Lettre du 9 juin 2009

 

Honorables collègues!

 

À la mi-juin, un grand « trou noir » a déjà avalé presque tous les souvenirs des activités charnières de la vie universitaire, à savoir : 1- la Collation solennelle des grades de 3e cycle (29 mai); 2- l'Assemblée générale des membres de l'APRUM (2 juin) et 3- la parution (juin) du plus récent numéro des Grains de sagesse.

 

Avant que tous ces souvenirs ne soient portés disparus, je vous en présente quelques-uns qu'il vous plaira – peut-être – de retrouver avec un certain intérêt.

 

Collation des grades de docteur

Au cours de la cérémonie, plus de 200 des 421 nouveaux diplômés ont reçu leur épitoge alors que six doctorats honorifiques ont été conférés à des personnes de grand prestige. Il s'agit de :

Isak Benbasat : systèmes et technologies
Pierre Boivin : gestionnaire et philanthrope
Françoise Faucher : comédienne et metteure en scène
Richard H. Friend : physicien, Chaire Cavendish (Cambridge)
Edith Jacobson Low-Beer : philanthrope, neurosciences
Rosalie Silberman Abella : membre, Cour suprême du Canada

 

Porte-parole de ses collègues, madame Françoise Faucher a présenté ses propos – tenus dans une langue tout à fait remarquable – avec la finesse et l'élégance acquises au fil de ses 50 ans de carrière de comédienne.

 

Comme le veut la tradition, l'Université a tenu à signaler la carrière exceptionnelle de quelques collègues en leur conférant le statut de professeur émérite. Il s'agit des personnes suivantes : Marcel Boyer, sciences économiques; Jean-Marc Brodeur, médecine sociale et préventive; Maurice Cusson, criminologie; Luc Léger, kinésiologie; Serge Lusignan, histoire; Ejan Mackaay, droit; Igor Mel'cuk, linguistique et traduction; Yves-Charles Morin, linguistique et traduction; Pierre Nepveu, littératures de langue française et Arnaud Sales, sociologie.

 

Par la suite, l'Université a décerné le statut de Vice-recteur émérite à Jacques Lucier en reconnaissance des services rendus au cours d'une carrière de plus de 50 ans tant au vice-rectorat qu'à la présidence du Comité de retraite de l'établissement.

 

Assemblée générale des membres

 

Au cours de la réunion tenue le 2 juin, les principaux officiers du Conseil et les responsables des grands dossiers ont fait les prestations d'usage. Les membres présents ont eu l'occasion de s'exprimer sur l'un ou l'autre des points qui les intéressent. Le compte-rendu de la séance en fera ressortir les points saillants. Deux d'entre-eux méritent ici quelques mots. Sur le plan budgétaire, le trésorier a fait ressortir que l'exercice 2008-2009 se solde par un léger surplus entraînant le « statu quo » quant à la cotisation à verser. De son côté, le secrétaire, ayant reçu le rapport du Comité des candidatures – dont l'élément principal réside dans le fait que le nombre de candidatures soumises est égal au nombre de postes électifs – et fort de l'approbation du Conseil – a annoncé la composition du Conseil pour l'exercice 2009-2010. Il s'agit des personnes suivantes : président : Jacques St-Pierre, informatique; vice-président : Jacques Boucher, droit; secrétaire : Gilles Rondeau, service social; trésorier : Jean-Robert Derome, physique; conseillers : André Brassard, sciences de l'éducation; Robert Brunet, mathématiques et statistique; Jean Cléo Godin, littératures de langue française et Monique Michaud, médecine dentaire.

 

 

Les grains de sagesse

Le plus récent numéro (juin 2009) des Grains de sagesse est porteur d'intéressants messages que vous aurez intérêt à explorer. Il y a tout particulièrement celui – et ma modestie en prend un bon coup! – qui fait état de la procédure qui conduira à la nomination du prochain recteur (prochaine rectrice). Les enjeux sont manifestement majeurs. Je vous engage à prendre les mesures appropriées pour que votre expérience de la vie universitaire – à laquelle vous avez consacré votre carrière – soit mise à contribution. Je vous en prie : exprimez-vous!

 

 

Nécrologie

Malgré toutes ces festivités, la grande faucheuse n'en continue pas moins ses macabres activités. Tout dernièrement, trois collègues en ont été victimes.

 

Guy Lavoie

Texte de Luc Granger et de Serge Larochelle

 

Le Dr Guy Lavoie, professeur titulaire retraité du Département de psychologie nous a quittés à Montréal, le 6 avril 2009, à l'âge de 83 ans. Il a obtenu sa licence en psychologie en 1950 et a été engagé comme professeur assistant en 1951 à l'unité qui s'appelait à l'époque l'Institut de psychologie et qui est devenue par la suite le Département de psychologie. Il a obtenu son Ph.D. en psychologie en 1969. Le Dr Lavoie était un spécialiste des méthodes quantitatives et de la mesure des processus intellectuels. Il a été un des créateurs d'un test de capacité intellectuelle, le Lavoie-Laurendeau, qui a longtemps été utilisé dans plusieurs écoles de la province. Il a aussi travaillé à la construction d'un des meilleurs tests d'intelligence de son époque, le Test différentiel d'intelligence.

 

Le professeur Lavoie a toujours été un novateur. Il a été un des premiers au Département de psychologie à préparer des notes de cours complètes pour ses étudiants. Il a été le premier à introduire les nouvelles " machines à calculer électroniques" et à les mettre à la disposition de ses étudiants. Il a formé des centaines d'étudiants de psychologie à la rigueur et à l'utilisation des méthodes quantitatives. Tout au long de sa carrière, il a participé de façon intensive au fonctionnement du département en étant membre de plusieurs comités et à titre de responsable de programme. Il a pris sa retraite en 1986 après 35 années de service mais a continué pendant quelques années d'assurer certains cours au département à titre de professeur retraité.

 

On retiendra de lui sa rigueur intellectuelle mais surtout sa grande disponibilité pour les étudiants et ses collègues. De nombreuses recherches n'auraient pas été menées à terme sans la collaboration de tous les instants du professeur Lavoie. Mélomane averti, il partageait avec sa passion pour les méthodes quantitatives, une aussi grande passion pour la musique baroque. De nombreux collègues se souviennent de ses savants calculs pour déterminer avec précision l'endroit optimal où installer les haut-parleurs de son système de son pour favoriser la meilleure écoute de ses pièces favorites. Le professeur Lavoie a influencé plusieurs générations d'étudiants et a été une des figures marquantes du Département de psychologie dans la deuxième moitié du XX siècle.

 

 

Gaston de Lamirande Ce texte a été rédigé grâce à la collaboration de Jacques St-Pierre, René Simard, Pierre Bois et Jacques Boucher

 

Notre collègue Gaston de Lamirande nous a quittés le 5 mai dernier. Après avoir obtenu son B.A., Gaston entre à la Faculté des sciences de l'Université de Montréal à l'automne 1943. Inscrit au Département de chimie, il obtient sa maîtrise et son Ph.D. sous la direction de Lucien Piché. Recruté à l'Institut du Cancer de Montréal, par Louis-Charles Simard et Antonio Cantero, il sera pendant longtemps un pilier de la recherche sur le cancer à l'Institut et au Canada en général. Ses travaux paraîtront régulièrement dans les revues les mieux cotées du monde scientifique. Il fut certainement l'un des premiers à s'intéresser à la synthèse et au métabolisme des acides nucléiques dans des études comparatives entre les cellules hépatiques normales, les foyers prénéoplasiques et les cellules cancéreuses. C'était un pionnier de la carcinogénèse chimique sans pour autant rejeter  d'autres facteurs pouvant mener à une transformation néoplasique.

En plus d'être un scientifique de haut niveau,  c'était aussi un homme de cœur toujours prêt à aider, conseiller et appuyer ses collègues, ses étudiants, ses amis ou quiconque faisait appel à sa générosité et son expérience. Il possédait un esprit vif, vigilant, assorti d'un humour parfois caustique, capable d'analyses éclairantes et de synthèses saisissantes par leur rigueur et leur simplicité. Beaucoup d'étudiants lui doivent les bourses obtenues grâce à ses conseils et aux dossiers qu'il défendait avec énergie à l'Institut national du Cancer. On le regrettera pour la chaleur humaine qu'il savait communiquer autour de lui, pour son humilité devant la tâche à accomplir pour trouver une solution au problème du cancer, et aussi pour sa fidélité indéfectible envers les institutions où il avait œuvré.

 

Gaston de Lamirande a été vice-doyen à la recherche à la Faculté de médecine de l'Université de Montréal de mars 1975 à septembre 1982. Il a été chargé du développement de la recherche et de la direction des études supérieures pendant près d'une décennie. D'une assistance précieuse, soutenue par sa formation scientifique et sa grande expérience des domaines de la chimie et de la biochimie, il était toujours disponible pour les chercheurs et les étudiants gradués.

 

Courageux, tenace, il savait formuler les démarches pour appuyer les demandes de subventions et d'octrois. Gaston trouvait toujours le temps de visiter tous les laboratoires de la Faculté , soit dans les centres de recherche soit dans les instituts et les hôpitaux affiliés. Soucieux de l'excellence, il était apprécié exceptionnellement pour la qualité de ses conseils, sa générosité et son sens de l'équité. En juin 1983, Gaston se joint à la nouvelle équipe de la Faculté des études supérieures à titre de vice-doyen responsable du secteur de la santé. Parmi cette bande de « jeunes », il faisait figure de vieux sage et de grand frère. Il s'en donnait à c?ur joie dans ses dossiers favoris : les modèles d'encadrement des étudiants, le financement et la durée des études supérieures, la réduction du taux d'abandons, la multidisciplinarité, l'encouragement des secteurs plus nouveaux dans le champ des études supérieures et l'appui aux secteurs de recherche sur la voie de l'excellence.

 

Il était un compagnon de travail et un patron exceptionnel, supportant, stimulant, impitoyable pour les compromis qu'il jugeait inacceptables, respectueux, tendre. Bon vivant, à la fin de la journée de travail, il adorait partager un bon scotch, le fume-cigarettes aux lèvres (à l'époque, les bureaux n'étaient pas encore interdits de boucane). Il tenait salon dans son bureau qui était devenu un lieu de ralliement pour tout ce qui grouillait à l'UdeM dans les années '80. Il a ainsi terminé sa longue carrière en beauté. Ayant pris sa retraite en 1989, il s'est consacré à sa famille, à la lecture et à l'exploration pédestre systématique des quartiers de Montréal. Quinze jours avant son décès, il avait partagé une dernière bouteille de vin avec ses anciens collègues de la FES.

 

Jean-Guy Pépin Texte de Jacques St-Pierre et de Jean-Paul Lussier

 

Après avoir obtenu un brevet d'enseignement à l'École normale Jacques-Cartier (Montréal), Jean-Guy Pépin se sent attiré par le domaine de la santé, tout particulièrement en ce qui a trait à l'information à dispenser au public. Il fait un stage à l'Université Stanford puis à l'Université de Salem (Oregon) où il obtient un Ph.D. en Health Education.

 

L'École d'hygiène dirigée par Armand Frappier le recrute pour étoffer le programme de formation d'hygiénistes en santé publique. Lors de la fusion de l'École d'hygiène et de la Faculté de médecine, le doyen de la Faculté de médecine dentaire le recrute afin de poursuivre la structuration de l'enseignement dans le domaine de la dentisterie préventive. Et c'est dans ce cadre qu'il consacre le meilleur de lui-même notamment dans la formation d'hygiénistes dentaires. Il aura vécu la trajectoire des personnes qui, à cette époque, ont contribué à définir de nouvelles carrières qui se sont développées depuis.

 

De quelques sujets

•  Au cours des mois d'été, l'APRUM fait relâche en autant que sont concernées ses activités usuelles (déjeuners du 3e jeudi du mois, Club informatique, etc.) lesquelles reprendront en septembre; des renseignements vous seront fournis en temps utile.

•  Le début (1er juin) de l'exercice 2009-2010 ramène à la une l'obligation pour les membres de verser leur cotisation annuelle (40$) . Il importe que vous posiez le geste approprié car les liquidités bancaires, en début d'exercice, posent problèmes au trésorier. Conservez-le en santé!

•  Prenez l'habitude de fréquenter le site l'APRUM [www.aprum.umontreal.ca]. Vous y trouverez les nouvelles les plus récentes ainsi que – si la chose vous intéresse – les documents d'archives de l'APRUM : collection des lettres du président, notices nécrologiques, constitution, Grains de sagesse, ?

•  Sachez que la lampe du secrétariat de l'APRUM (514-343-7635) ne s'éteint jamais pas plus d'ailleurs que sa boîte vocale.

In fine

Que la vie continue de vous apporter la part qui vous est encore accessible des bienfaits d'un été ensoleillé et vivifiant.

 

Et je vous salue bien bas ... plume au chapeau!

 

Jacques St-Pierre
Président

JSP/fsp

 

Vos coordonnées (adresse, appartement, téléphone, ?) changent?
Dites-le à l'APRUM : (514) 343-7635. Site web [www.aprum.umontreal.ca]