Université de Montréal

Association des professeurs retraités
de l'Université de Montréal



Grains de sagesse

Été 2007, numéro 14

Si l'on faisait le point

J'ai déjà eu l'occasion de commenter les événements qui ont marqué la vie universitaire depuis l'installation, en juin 2005, du recteur Luc Vinet et de son équipe. Les Grains de sagesse y ont largement fait écho (voir Trimestre perturbé, décembre 2005 et Un an déjà, été 2006). Il importe maintenant de faire état des mesures prises au cours de la dernière année. Tout d'abord, et dans le but de combler le vide occasionné par le départ du vice-recteur à la gestion, le Conseil de l'Université, à sa séance du 25 septembre 2006, a créé le poste de vice-recteur exécutif, en a choisi le titulaire : Dr Guy Breton - gestionnaire expérimenté de la Faculté de médecine - et lui a confié la responsabilité de secteurs importants : finances; direction des ressources humaines; systèmes et technologies de l’information et régimes de retraite.

Les résultats ne se sont pas fait attendre. En effet, dès le mois d'octobre 2006, le Comité exécutif a procédé à deux nominations : celle de monsieur Éric Filteau au poste de vice-recteur adjoint - administration et celle de madame Ghilaine Roquet au poste de vice-rectrice adjointe - systèmes et technologies de l'information. Puis, soit le 19 décembre 2006, la direction de l'UdeM, a muté le professeur Jacques Frémont du poste de vice-recteur - international et études supérieures à celui de Provost et de vice-recteur - affaires académiques. Dès le début du trimestre d'hiver 2007, une étroite collaboration s'est établie entre les titulaires du tandem Frémont-Breton dans le traitement des dossiers d'intérêts communs. À telle enseigne a été entreprise conjointement une tournée de plusieurs secteurs académiques et administratifs donnant lieu à la mise en œuvre de mesures concrètes.

Parallèlement, dans le sillage des décisions prises en matière de réforme de la FES, le Comité exécutif, à sa séance du 20 février, a nommé la professeure Louise Béliveau au poste de vice-rectrice adjointe aux études supérieures et lui a confié la responsabilité d'administratrice associée exerçant les fonctions de doyenne de la FES. Madame Béliveau apporte une précieuse expérience acquise en kinésiologie tant comme membre du corps professoral que comme directrice de son département. Puis, lors de sa réunion tenue le 30 avril, le Conseil de l'Université a nommé Luc Granger au poste de vice-recteur adjoint - affaires professorales. À ce titre, il assume la direction du Bureau du personnel enseignant (BPE) et voit, notamment, à la mise en œuvre des grandes orientations de l'UdeM en matière de renouvellement et de redéploiement du corps professoral. Nul doute que Luc Granger, professeur émérite et gestionnaire académique d'expérience, saura relever les défis du poste qui lui a été confié. Sa nomination illustre éloquemment l'utilisation que l'Université pourrait faire de l'importante réserve de talents que compte l'Association des professeurs retraités de l'UdeM (voir ci-contre le texte de Roger Gosselin). En bref, une sérénité de bon aloi est en voie de s'établir dans les relations entre la direction de l'Université et les responsables de gestion aux divers paliers. Il s’agit d’une nette amélioration de la situation commentée dans Un an déjà.

Du côté de la recherche, et dans l'attente de la nomination d'un vice-recteur en titre, l'UdeM consolide ses acquis tant au plan des grandes chaires qu'à celui des prix prestigieux décrochés par ses chercheurs. De plus, via sa participation au Réseau québécois de calcul haute performance, elle bénéficie d'une subvention majeure de la Fondation canadienne pour l'innovation (FCI) et d'un don exceptionnel de SGI Canada. Le super ordinateur à mémoire partagée le plus puissant au Canada (ALTIX 4700) est maintenant mis à la disposition de 350 chercheurs québécois.

Par ailleurs, les difficultés financières que l'Université connaît au plan de son budget de fonctionnement, déjà fortement préoccupantes (sous financement avéré de l'ordre de plusieurs millions de $), sont de-venues tragiques. N'en voudrait-on pour indice additonnel que la décision prise par « plusieurs dizaines de futurs médecins [qui] ont décidé de faire leur résidence à l'extérieur du Québec » selon le Dr Jean L. Rouleau, doyen de la Faculté de médecine. Du côté de la brique et du mortier, la situation confine au tragique. En effet, la subvention gouvernementale allouée pour l'entretien est tellement inférieure aux besoins courants que les plus anciens pavillons sont maintenant dans un état de délabrement pitoyable. Et que dire de l'insuffisance des espaces requis pour l'enseignement et la recherche et des dispositions qui devront être prises pour corriger la situation. Le texte de Jacques Boucher est particulièrement éloquent à ce sujet.

Quoi qu'il en soit, il est à espérer que le moral des troupes et l’esprit de solidarité prévaudront et que l'UdeM, une fois de plus, traversera avec succès une zone de turbulence particulièrement sévère. P.S. Joseph Hubert nommé v.-recteur - recherche.

Jacques St-Pierre

 



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