NOUVELLES du 9 novembre 2001

Lettre du 9 novembre 2001

 

Chère collègue, cher collègue,

 

ALEA JACTA EST La date du 11 septembre 2001 demeurera fortement gravée dans la mémoire de l'immense majorité des terriens. Et pour cause. La brutalité du choc initial, qui a généré un sentiment d'horreur sans précédent en Amérique, a engendré des réverbérations qui se répercuteront pendant des décennies. La fureur des armes, que subissent les uns, accompagnera chez les autres les craintes qui suscitent spores, bacilles et autres microbes. La tranquillité d'esprit d'antan risque fort de n'être plus qu'un souvenir des temps révolus.

 

Avant de vous entretenir des "affaires" de l'Association – qui se porte assez bien vu que déjà 382 sur les 515 d'entre-vous ont versé leur cotisation (30 $) pour le présent exercice – je crois opportun de vous rappeler la mémoire des collègues qui nous ont quittés au cours des derniers mois.

 

 

Nécrologie

 

Tout d'abord, la collectivité universitaire déplore le décès, survenu le 30 août 2001, de M. Arthur Sheedy, professeur à la retraite du Département de kinésiologie, à l'âge de 71 ans. Tablant sur la solide formation d'Arthur Sheedy (B.Sc., éducation physique; M.Sc., éducation sanitaire et Ph.D., éducation), l'école d'hygiène le recrute le 1er juin 1964 et lui confie la direction du Département d'éducation physique qui vient d'y être créé. Il s'y emploie avec zèle et compétence jusqu'en février 1969 alors que, dans la foulée du démantèlement de l'école d'hygiène, le Département devient une unité autonome relevant directement de l'autorité du Comité exécutif.

Premier directeur de cette nouvelle unité (connue depuis mars 1998 sous le vocable de Département de kinésiologie), Arthur Sheedy procède jusqu'à la fin de son mandat en 1975 au recrutement et à la coordination du personnel enseignant dont le département a besoin pour bien couvrir l'aire des responsabilités qui lui sont confiées. L'enseignement d'Arthur Sheedy et les travaux qui découlent de ses réflexions sur son domaine de prédilection ont marqué l'histoire du développement à l'Université de Montréal de la kinésiologie dont il aura été un artisan de la première heure. Chapeau !

 

 

Par la suite, y a eu le décès, survenu le 4 octobre dernier, de M. André Aisenstadt fidèle et dévoué compagnon de l'Université depuis plus de trente (30) ans. Après avoir fait des études en ingénierie, il se tourne vers la physique mathématique et obtient un doctorat de l'école Polytechnique de Zurich. établi à Montréal au début des années '40, il se taille une place enviable dans le domaine de l'immobilier. Cependant, il n'oublie pas son intérêt pour les mathématiques et les recherches qui s'y font. Aussi, à la nouvelle que l'Université de Montréal, grâce à une subvention du Conseil national de recherches du Canada, se propose de mettre sur pied, en 1969, un Centre de recherches mathématiques, André Aisenstadt prend contact avec la direction de l'Université et se montre disposé à apporter un appui financier. Et c'est là le début d'une aventure – je dirais amoureuse ! – qui n'a jamais cessé d'être productive.

D'entrée de jeu, André Aisenstadt, crée une chaire et y consacre les ressources requises pour assurer, année après année, la présence au Centre des plus prestigieux mathématiciens du monde, apportant, de ce fait, une contribution exceptionnelle à son développement et à son rayonnement. Il n'est pas étonnant que le pavillon qui regroupe les activités des unités qui ?uvrent dans le vaste champ des mathématiques porte le nom d'André Aisenstadt en témoignage de son indéfectible attachement à l'Université (il a siégé pendant des années au Conseil et au Comité exécutif) et de sa très généreuse contribution financière.

Philanthrope, mécène et amoureux des arts, et tout particulièrement de la musique, André Aisenstadt a joué pendant quatre décennies un rôle de catalyseur dans la société qu'il avait choisi de servir. Qu'il en soit remercié avec effusion. Nul doute que son nom survivra dans la mémoire de ceux et celles qui ont profité, ou qui profiteront, des retombées concrètes de l'action d'André Aisenstadt.

 

 

À peu près au même moment, s'éteignait Roger Gaudry, l'un des plus grands personnages de l'histoire de l'Université de Montréal. Il était âgé de 87 ans. étant donné la notoriété du regretté disparu et les nombreux témoignages qui lui ont été rendus, je me confinerai, dans ces quelques paragraphes, à retracer les principales étapes de sa carrière universitaire.

Après avoir fait des études de doctorat en chimie, comportant un stage de 2 ans à l'Université d'Oxford, à titre de boursier Rhodes, Roger Gaudry entreprend (1940), à la Faculté de médecine de l'Université Laval, une fructueuse carrière de professeur et de chercheur qui lui mérite la reconnaissance de ses pairs (élection à la Société royale du Canada (1954), attribution par l'ACFAS de la médaille Pariseau (1958)). Très tôt, la qualité de ses travaux et de ses publications incite la firme Ayerst, McKenna et Harrison à lui confier en 1954 d'importantes responsabilités dans son laboratoire de recherches de Ville St-Laurent lesquelles le conduisent à devenir en 1963 vice-président responsable de la recherche pour toute l'entreprise.

Introduit en 1961 au Conseil des gouverneurs de l'Université par le Chancelier, Roger Gaudry y fait si bien sa marque que le Cardinal Léger n'hésite pas à le faire nommer en 1965 premier recteur laïque de l'Université. Dès son entrée en fonction, Roger Gaudry devient conscient des sévères contraintes que la charte de l'Université exerce sur la vie même de l'établissement. Fort de l'appui du corps professoral, il obtient, avec le concours du Cardinal Léger, que Rome et Québec acceptent, en 1967, de doter l'Université d'une charte qui soit à la hauteur de ses aspirations. Cette charte donne naissance aux trois grands corps universitaires : Conseil et Comité exécutif, Assemblée universitaire et Commission des études, ouvrant de ce fait, une large place à la participation effective des composantes de la communauté universitaire à la gestion de l'établissement.

Poursuivant son objectif de simplifier et d'améliorer le fonctionnement des structures facultaires, Roger Gaudry accueille favorablement les recommandations du comité qu'il avait lui-même mis sur pied et procède à la création de deux importantes facultés: la Faculté des arts et des sciences (FAS) et la Faculté des études supérieures (FES).

La prodigieuse carrière de Roger Gaudry s'est également déployée hors les murs. On le retrouve, notamment, au Conseil économique du Canada (1970-1973), au Conseil des sciences, à titre de président, (1972-1975), à l'Association internationale des universités (1970) dont il occupe la présidence (1975-1980). Il n'est donc pas étonnant que ses grands mérites aient été reconnus par l'Ordre du Canada (Compagnon, 1968), par l'Ordre national du Québec (Grand officier, 1992) et par la douzaine d'universités qui lui ont conféré un doctorat honorifique.

 

Note : le texte que j'ai rédigé en hommage à Roger Gaudry, paru dans FORUM, est accessible sur le site web de l'Association (www.aprum.umontreal.ca); le secrétariat de l'APRUM en enverra une copie sur demande.

 

 

Les dossiers de l'APRUM

Régime de retraite de l'Université (RRUM)

À l'occasion de l'Assemblée générale annuelle des participants du Régime de retraite, tenue le mercredi 24 octobre dernier, mention a été faite de la situation relativement confortable dans laquelle se trouvent les "avoirs" de la Caisse. En 2000, le rendement (11,6%) a été supérieur à celui de la médiane des régimes de dimension comparable. La situation pour les huit premiers mois de 2001, tout en étant préoccupante (perte de 1,6% environ), se comparerait avantageusement à celle des caisses témoins qui pourraient enregistrer en moyenne des pertes d'environ 6%; toutefois, les chiffres définitifs ne sont pas encore disponibles.

Quoi qu'il en soit, le Comité des experts, prévu dans les règlements, entreprendra sous peu son évaluation des actifs de la Caisse et devrait être en mesure de nous éclairer davantage sur l'ensemble d'une situation qui mérite d'être suivie de près.

 

 

Un ordinateur pour les profs

Ce dossier chemine lentement; trop, peut-être, au gré de votre Comité qui se propose de revenir vigoureusement à la charge pour que les problèmes techniques inhérents soient résolus dans de bons délais. "Patience et longueur de temps... disait, le Bonhomme. à vrai dire, le temps a déjà beaucoup usé la patience du Comité.

 

 

Assurance-santé

Dans l'attente des développements qui ne manqueront pas de découler des conclusions du Comité Montmarquette et des décisions gouvernementales qui seront prises en matière de "coût des médicaments", votre Comité s'emploie à obtenir de Croix-Bleue une ventilation des remboursements effectués au cours du dernier exercice. L'analyse de ces données éclairera le Comité dans la poursuite de ses travaux relatifs au groupe 22948 qui touche les personnes retraitées de 65 ans et plus. Le cas des plus "jeunes" retraités est pris en main par le SGPUM pour le groupe 22949 auxquels il appa rtiennent.

 

 

D'une chose à l'autre

Réception du temps des fêtes

La réception traditionnelle du temps des fêtes, je vous le rappelle, aura lieu le mardi 4 décembre prochain à 17:00 dans le Hall d'honneur du Pavillon principal. Je vous invite instamment à profiter de l'occasion pour échanger avec vos collègues; vous y trouverez grand plaisir, je vous assure. Au surplus, l'on répète que le buffet est bien garni et que le vin ... se défend, ma foi! Le comité organisateur insiste pour que votre coupon-réponse PARVIENNE au secrétariat AU PLUS TARD le vendredi 30 novembre. Le coût de participation est porté à 32 $ par personne. Noblesse oblige !

 

Déjeuners du 3ième jeudi du mois

La tradition du 3ième jeudi continue d'exercer son influence; conséquemment, vous avez rendez-vous Chez Lévêque, 1030 rue Laurier ouest, le 15 novembre prochain à 12:00. Une bonne vingtaine de collègues y seront également. Joignez-vous-y !

 

Et je vous salue bien cordialement.

Jacques St-Pierre
Président

JSP/fsp